BTP Côte d’Ivoire – L’école française d’ingénieurs des travaux publics et du bâtiment ESTP annonce son développement de campus dans les pays de l’Afrique francophone
Source | L’etudiant | 16.06.2018
Dans son plan stratégique dévoilé le 17 mai 2018, l’école d’ingénieurs de Cachan, spécialisée dans le bâtiment et les travaux publics, veut démultiplier ses campus, en France comme à l’étranger. Avec, pour commencer, de nouveaux sites, un à Dijon et un en Afrique francophone d’ici à 2020.
L’ESTP (École spéciale des travaux publics) voit de plus en plus grand. Après s’être déployée à Troyes, où elle a installé un campus en septembre 2017, l’école d’ingénieurs du BTP entend désormais essaimer en région et même à l’étranger. Cette conquête fait partie du plan stratégique de l’établissement, présenté le 17 mai 2018 par sa directrice, Florence Darmon.
L’aide des collectivités pour s’implanter en région
Première étape : la création d’un campus à Dijon d’ici à 2019 ou 2020. Ces nouvelles implantations sont très attendues par les collectivités territoriales, qui soutiennent financièrement le projet.
« Comme nous apportons un rayonnement à la métropole en nous y installant, les collectivités nous apportent leur aide. À Troyes, le département a gracieusement mis à notre disposition 2.000 m2 depuis la rentrée 2017, ce qui nous permet de ne pas payer de loyer », détaille Florence Darmon.
Le département, la région et l’agglomération ont par ailleurs déboursé 1,5 million d’euros pour aider l’établissement à équiper ses laboratoires. Un « montage financier indispensable pour la création d’un campus », insiste la directrice, qui ne souhaite pas augmenter les frais de scolarité, aujourd’hui fixés à 7.700 euros l’année.
À Troyes, l’école a opté pour une spécialisation « ingénieur designer ». À Dijon, ce seront les « smart cities ». Trois autres nouveaux lieux d’implantation, chacun centré sur une thématique précise, devraient être prochainement définis, dont un dans le grand Ouest, d’ici à 2025. Objectif ? 50 à 100 étudiants diplômés par an sur chaque nouveau campus. Les futurs élèves n’auront qu’à cocher la ville de leur choix lors de leur inscription au concours.
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Un projet en Afrique francophone
Mais l’établissement, dont le siège est fixé à Cachan depuis le début du 20e siècle, a également des visées internationales. Au-delà de sa politique d’accords avec des universités étrangères, et le renforcement de sa politique d’échanges via l’envoi à l’étranger de tous ses étudiants, l’ESTP veut franchir une nouvelle étape en se déployant hors des frontières de l’Hexagone.
« Nous cherchons actuellement des zones d’accueil pour nos futurs campus. Nous souhaitons en créer quatre d’ici 2030 : un en Amérique du sud, un en Afrique, un en Asie et un en Amérique du nord ou en Europe », énumère sa directrice.
Les besoins en matière de construction sont colossaux dans ces pays. Plusieurs entreprises partenaires pourraient nous accompagner dans notre implantation.
(F. Darmon).
Pour le premier campus international, l’ESTP garde en ligne de mire l’Afrique francophone. Avec, en tête, le Maroc, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, dont le nom est revenu régulièrement au cours de la présentation du projet. « Les besoins en matière de construction sont colossaux dans ces pays. Plusieurs entreprises partenaires déjà présentes pourraient nous accompagner dans notre implantation », précise Florence Darmon.
L’objectif est double : proposer « une formation d’excellence » – de niveau bac + 2/bac + 3 à des cadres intermédiaires ou de niveau bac + 5 à des cadres et ingénieurs locaux, la question n’est pas encore tranchée – et permettre aux étudiants de l’ESTP de découvrir ces pays, dans le cadre rassurant d’un campus maison.
Entrepreneuriat et nouvelles formations
Outre ces nouveaux campus, l’ESTP prévoit la création d’un pré-incubateur à Cachan, la construction d’une nouvelle résidence étudiante, le développement de deux parcours parcours, « recherche » et « intrapreneur-entrepreneur », se déroulant sur trois ans dans le cadre du cycle ingénieur. Dans les cartons également : l’augmentation du nombre de chaires et l’arrivée de nouvelles filières.
Dernier chantier pour l’école du BTP : l’amplifcation de son offre en formation tout au long de la vie, à travers le doublement du nombre de stagiaires en formation continue d’ici 2025. De quoi bien occuper l’établissement pour la décennie à venir.
Laura Makary | Publié le
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