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Metro d’Abidjan : le consortium de Bouygues prié de revoir le coût du projet à la baisse

source:afrique la tribune

Les autorités ivoiriennes viennent de poser une condition pour relancer le projet de train urbain d’Abidjan, a-t-on appris de la Lettre du Continent. Dénommé  »Metro d’Abidjan » et évalué à plus de 665 milliards de FCFA, il ne recevrait l’accord du gouvernement ivoirien que si son coût est revu à la baisse par les investisseurs.

L’Etat ivoirien a enfin exprimé ses inquiétudes par rapport au projet du train urbain  »Metro d’Abidjan ». Les autorités ivoiriennes ont conditionné la relance du projet à une revue à la baisse du coût du projet par les investisseurs.

Évalué à 665 milliards de franc CFA, un peu plus d’un milliard d’euros, le projet à ce prix n’a pas reçu l’assentiment du gouvernement. D’après la Lettre du Continent, qui a révélé l’information, l’affaire a éclaté le 28 février 2017 dernier lors de la rencontre entre le vice-président ivoirien Kablan Duncan avec Olivier Bouygues, le patron du groupe français Bouygues, actionnaire de la société de transports abidjanais sur rail (STAR), en charge de la construction du Metro d’Abidjan. Selon le média, l’un des points de désaccord entre le consortium dont Bouygues fait partie et la Côte d’Ivoire porte sur la garantie de trafic.

Celle-ci traduit qu’en cas de fréquentation inférieure à un seuil minimal fixé, l’Etat doit s’engager formellement à verser une compensation à l’opérateur. Une sorte de dédommagement relatif à une éventuelle perte par rapport aux prévisions de trafic. Olivier Bouygues qui était à Abidjan pour relancer le projet n’a donc pas eu gain de cause. Il s’agit malheureusement d’un problème qui traîne ces derniers temps. Face aux exigences diverses et à des soupçonne de gonflement du budget du projet, le gouvernement est obligé de demande une revue à la baisse du coût du projet afin d’avoir une marge de manœuvre sur la compensation à fixer.

Déjà vers la fin 2016, dernier trimestre, l’Etat ivoirien et le groupe français n’étaient pas arrivés à se mettre d’accord ni sur le seuil de fréquentation ni la compensation financière exigée par le groupe. Ce qui a eu pour conséquence de bloquer le projet et de causer un autre report. Va-t-on vers un autre grand report ?

Plusieurs reports déjà

Devant débuter en 2013 et annoncé pour 2017, puis pour 2019, le premier tronçon de 37,9 km du train urbain baptisé  »métro d’Abidjan », qui doit transporter près de 300 000 passagers chaque jour, ne pourra pas être effectif avant 2020. Le projet a connu de multiples reports qui s’expliquent selon les médias ivoiriens par des négociations sans merci entre le gouvernement et les entreprises intéressées par le projet, dont quelques unes ont fini par abandonner. Avec une attention particulière de la présidence de la République sur le projet, le gouvernement soupçonne selon certains médias, un manque de transparence des acteurs impliqués dans le projet. Une enquête a révélé qu’après la sortie des sociétés Alstom et Systra, les parties engagées dans la STAR ont fait gonfler le budget.

L’appel d’offre de la première ligne avait été lancé en mai 2013. Malheureusement il sera infructueux 7 mois plus tard, la cause à la non-correspondance de certaines entreprises (dont Alstom) avec les critères du gouvernement sur le financement. Aujourd’hui même avec le français Bouygues qui détient 33% des parts, le Coréen Hyundai Rotem 33%, le Français Keolis, filiale de la SNCF, 25% et le Coréen Dongsan engineering, 9%, le financement global du projet n’est toujours pas bouclé ; et on dénonce aussi une insuffisance de sociétés intéressées par le projet.


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